En ces temps de misères omniprésentes, de violences aveugles, de catastrophes naturelles ou écologiques, parler de la beauté pourrait paraître incongru, inconvenant, voire provocateur.
Presque un scandale. Mais en raison de cela même, on voit qu’à l’opposé du mal, la beauté se situe bien à l’autre bout d’une réalité à laquelle nous avons à faire face.
Je suis persuadé que nous avons pour tâche urgente, et permanente, de dévisager ces deux mystères qui constituent les deux extrémités de l’univers vivant : d’un côté le mal, et de l’autre, la beauté…
Le mal, on sait ce que c'est, surtout celui que l'homme inflige à l'homme.
Du fait de son intelligence et de sa liberté, quand il s'enfonce dans la haine et la cruauté, il peut creuser des abîmes pour ainsi dire sans fond.
Il y a là un mystère qui hante notre conscience, y causant une blessure apparemment inguérissable. La beauté, on sait aussi ce que c’est.
Pour peu qu’on y songe cependant, on ne manque pas d’être frappé d’étonnement : l’univers n’est pas obligé d’être beau, et pourtant, il est beau...
Ce qui est en jeu, n’en doutons pas, n’est rien de moins que l’avenir de la destinée humaine, une destinée qui implique les données fondamentales de la liberté humaine.
Cinq méditations sur la beauté -François Cheng
La vie est belle et elle est terrifiante.
C’est la vie... elle est faite de beauté et de laideur, de bravoure et de lâcheté, de joie et de détresse... vivre tout ça c’est juste être vivant et humain.
Ignorer une partie de notre humanité, de notre complexité, c’est nous mettre en péril et nous mène à la barbarie, que ce soit l’ignorance de la lumière ou celle de l’ombre !
Cherchons humblement mais obstinément à embrasser les deux…
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Une parfaite imperfection